lundi 2 décembre 2013

Des rythmes scolaires et de la grève des enseignants.

Nous avons déjà abordé le sujet des rythmes scolaires dans nos articles. Nous avons vu qu'il était fondamental que les enfants aient du temps pour assimiler les nouvelles connaissances que l'on veut leur faire acquérir et qu'il faut revenir sur ces connaissances pour qu'elles deviennent des compétences. Pour ce faire, il est pour le moins important que les enfants aillent à l'école une demi-journée supplémentaire. L'idéal, ce serait le samedi. Mais, comme cela n'est plus possible pour des raisons familiales, il est normal qu'on prenne le mercredi matin. Que le périscolaire vienne s'y ajouter, est aussi dans l'ordre des choses : tous les enfants ne bénéficient pas d'activités socio-éducatives. Il faudra certainement du temps pour que l'organisation soit parfaite.
Or que voit-on ici ou là, des enseignants qui s'opposent à l'école du mercredi matin.
On ne nous fera pas croire qu'ils défendent l'intérêt de leurs élèves, mais qu'il s'agit de le leur propre.
On ne peut que s 'étonner grandement d'une telle réaction de la part d'enseignants dont le métier, certes difficile, est d'abord fait de générosité, cette générosité implique la réussite de tous les élèves et pas seulement ceux qui de toute façon réussiront : on ne laisse personne au bord du chemin !!!
On peut faire la liste de ceux qui, de toute façon, réussiront : les enfants des catégories socio-économiques favorisées et dont aussi, les parents pourront le cas échéant offrir des répétiteurs à leurs enfants.
Quid de ceux qui n'ont pas ces moyens ou dont les parents ne savent pas comment les aider ?
La France, à chaque nouvelle évaluation de l'OCDE perd quelques places. On ne peut plus guère être fier des ces résultats de nos élèves en lecture, en calcul.
Alors, on fait grève pour conserver son mercredi !
Les vrais hussards de la République, ceux qui au début de l'école obligatoire, laïque et gratuite doivent se retourner dans leur tombe quand on entend de telles aberrations dans l'éducation nationale.
Qu'on défende ses intérêts est normal, que les enseignants qui ont par le passé été malmenés par des politiques méprisantes à leur égard aient une certaine crainte peut sembler compréhensible. Mais, méconnaître à ce point les besoins des élèves relève d'un d'un aveuglement catégoriel aux possibles récupérations politiciennes, ce qui est totalement contraire à la générosité que j'évoquais précédemment.

Quand les nouveaux rythmes scolaires vont-ils être mis en place à Soultz-les-Bains avec les activités périscolaires qu'on doit y adjoindre ?

C. Roth-Ventrella

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