lundi 12 novembre 2012

Être un adepte de l’esprit critique, le développer et le faire vivre entre partenaires communaux et
associatifs, sans l’avoir soi même…ce serait plutôt étonnant, non ?!!
Le devoir de réserve est essentiellement régi par la jurisprudence, et non par des textes, il concerne
en premier lieu les fonctionnaires ainsi qu'un certain nombre de cadres privés dont la mission ou la
position impose le secret professionnel, mais il y a souvent confusion entre devoir de réserve et
devoir de discrétion.
Il existe cependant un flou juridique à ce sujet, en général, car rien ne permet d'imposer notamment
des réserves de penser et d'agir de la part d'un fonctionnaire qui souhaite militer dans une
association de son choix, encore moins de la part d'un Président d'association, même lorsque cette
dernière est subventionnée par une collectivité locale. Ceux qui font croire cela soutienne la thèse
selon laquelle le ''devoir de réserve'' ne tolère nullement une expression libre et encore moins un
engagement libre dans un cadre social, culturel, philosophique, religieux ou politique. Ce serait une
marque certaine d'un autoritarisme totalement contraire à la liberté d’expression.
Celui qui prône ou tolère l'idée que nous devons nous taire pour ne pas sortir d'un pseudo devoir de
réserve, se trompe, trompe les autres et perd sa crédibilité en invoquant un quelconque esprit
critique à tous les égards...
Luttons contre cette façon moderne de perpétuer une forme d’autoritarisme propre aux gens qui
croient qu’à force d’enterrer les idées contradictoires, elles finissent par disparaître d’ellesmêmes...
Ce qui permettrait d'imaginer qu'on se fait bien voir de tous ceux qui ne partagent pas nos
opinions, soit en conservant une fausse neutralité soit en feignant d'être d'accord avec tout le monde
et n’importe qui, en laissant derrière soi scrupules moraux et hypocrisie opportuniste...
Notre capacité à échanger des points de vue divergents est essentielle.
Nous qui devons développer l’esprit critique, ( Parler de la guerre, penser la paix ! ) lors de nos
visites pédagogiques au fort, sur les sentiers pédestres des casemates ou au Donon, devrions faire
preuve d’aucun esprit critique ?
Refusons de nous résigner à ne pouvoir nous exprimer autrement que dans la ligne de l’illusoire
autorité politique du coin !!
Ne restez pas silencieux en cédant à la pression ! Il en va de nos libertés d’expression et d'action !
Sur un tout autre registre, pensons aux prêtres eux-mêmes qui sont en mesure de dénoncer
l’attitude de l’Église dans leur presse interne sans forcément être sanctionnés ? Et oui, cela est
courant dans tout le Pays...Difficilement en Alsace en général, cela est même impossible en
particulier au sein d'un petit conseil municipal d'un petit village, dirigé par un petit monarque qui
refuse obstinément l'esprit critique, village que je connais très bien...
Alain Roth.

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