Les coulées de boue à
Soultz-les-Bains ont au moins un avantage, celui de faire couler
l'encre.....
Dans la prose dont il est capable, M.
le Maire se lance dans une prose moralisatrice : les coulées de
boue ont en particulier pour conséquence « le préjudice
économique et moral pour les exploitants qui perdent leur production
et le patrimoine fertile » ce n'est que par la suite que «
les habitants qui doivent prendre en partie en charge le nettoyage
des dépôt de boue et leur évacuation ».
Soyons clairs :
- les exploitants ne sont pas obligés d'exploiter de vastes surfaces dans ce fond de vallée. Le maïs, c'est ce qu'il y a de plus polluant; la terre n'est plus régénérée puisque, tous les ans, on y sème la même chose et que pour le faire pousser, il lui faut beaucoup de fertilisants avec des herbicides, des fongicides et certainement d'autres opérations dont les rôles annexes sont une atteinte à la santé des humains : il faut voir les scaphandriers qui déversent leurs produits pour comprendre le danger. Or le citoyen lambda, lui, n'a pas de protection. De quand datent les coulées de boue ?: 2003Tous les anciens vous le diront, il n'y avait pas de coulées de boue autrefois.
- On peut aussi envisager d'autres cultures : la preuve, c'est que certains exploitants sèment du blé et la terre résiste mieux.
Il est faux de tout faire peser sur le
changement climatique, soit, pour le Maire semble-t-il, sur la
fatalité.
Alors, nous demander d'avoir de
l'empathie pour nos pollueurs, c'est beaucoup trop : les
victimes devaient réfléchir à quels moyens ils devraient être un
peu plus victimes ! Quel affront !!!et l'on nous demande «
l'acceptation du risque inondation « De qui se moque-t-on ?
Qui paie ?
- Le nettoyage après les coulées de boue. Chacun, individuellement sauf pour ceux qui ont l'honneur d'être agréés par les édiles municipaux.
- l'étude qui a été faite, (apparemment la Com-Com)
- les travaux pour une buse de 140 « au droit de la mairie », pas encore en service mais,ça notre grand communicateur avait oublié de nous le dire. ( la Com-Com)
- les travaux de décaissement pour canaliser les coulées de boue. ( le département)
- la brochure sur papier luxueux illustrée de moult photographies en couleur.( la commune)
Qui paiera ?
- Les solutions onéreuses pour une mise en œuvre pas forcément nécessaire
- Les dépenses de santé des victimes de ces sinistres.
Les collectivités locales nous
répondra-t-on. Oui, mais les collectivités locales, c'est nous.
Or, il est une règle en France :
Pollueur payeur. Il faudra demander des comptes aux pollueurs à
moins qu'ils ne changent de cultures agricoles dans la vallée du
Tal.
Il faudra :
- prévoir une autre organisation des parcelles pour les cultures, le réaménagement des talus, des haies ;
- Revoir les subventionnements afin de mieux garantir les dégâts des eaux ;
- Respecter davantage les habitants de Soultz-les-Bains et peut-être accepter de revoir à la baisse des revenus agricoles qui seront bien négociés en vue d'une large mesure compensatoire.C Roth-Ventrella
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