Cinglée ?
C'est le terme utilisé par certain
politique soultzois à mon égard : les témoins ne manquent pas
qui sont venus me rendre compte de ce doux qualificatif et avec ces
témoignages, je pourrais porter plainte.
Un peu fou, dérangé : c'est la
définition du dictionnaire.
L'insulte est le dernier argument de
quelqu'un qui n'en a pas ( des arguments, pour le reste, je ne me
prononcerai pas) et c'est surtout ce qu'on dit d'une femme qui
dérange par ses écrits, ses raisonnements, son blog ; un homme,lui,est un adversaire!.
Cela ressemble fort aux procès en
sorcellerie qui ont eu lieu à la fin du Moyen-Age dans la région - à
Molsheim en particulier - où des femmes terminaient généralement
sur un bûcher quand elles prenaient trop de liberté, exprimaient
leur savoir, dispensaient des soins : on supprimait « des
emmerdeuses » de façon très efficace. Désormais, on les
supprime autrement par l'insulte souterraine, par un irrespect
inadmissible.
Il est vrai que les politiques
alsaciens l'ont particulièrement en travers de la gorge, obligés
qu'ils sont de devoir partager leur pouvoir avec une femme : les
conseillers généraux devant former un binôme paritaire, on entend
les commentaires : « ça ne peut pas fonctionner ».
Évidemment, dans la tête de ces beaux
messieurs, les femmes sont faites pour rester à la maison à
s'occuper du ménage, de la cuisine et des enfants comme la tradition
le veut mais de tels binômes vont pouvoir rendre visibles les
petits et grands arrangements des uns et des autres : à quand
une telle révolution à Soultz pour qu'on se rende compte enfin de
la même chose. Le conseil municipal de Soultz ne comprenait qu'une
femme pour qui nous avons toute notre sympathie ( dans le sens
étymologique du terme : nous souffrons avec elle qui ne s'est que très peu exprimée). A quand la
parité à Soultz -les-Bains ? Avec des femmes qui ne seront pas
des béni-oui-oui.
Évidemment, il est plus facile pour
une femme de se promener avec une perruque rose, pas ridicule du tout
et encore moins cinglée . Accepter des critiques qui se veulent
constructives pour la commune est beaucoup plus difficile.
Christiane Roth-Ventrella
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