Monsieur le Préfet du Haut-Rhin ne
sait pas ce qu'est un camion, de même qu'il ne sait pas comment
communiquent les conducteurs desdits camions.
En effet, il a prétendu, à l'instar
d'un représentant du lobby poids lourds, que les camions sont peu
bruyants.
Il n'a jamais entendu les bennes vides
se trémoussant sur une route le matin à l'aube ou les crissements
stridents des freins à l'approche d'un feu ( comme à
Soultz-les-Bains) ou alors les vrombissements des moteurs au
redémarrage ou même, les coups de klaxon impétueux contre des
automobilistes trop lents à leur yeux ( ils travaillent eux !!!
et ils participent au dynamisme économique de la région!!!, c'est
bien connu).
Ils ne sont donc que peu bruyants et
même, ceux qui sont en infraction, sont absents!
Nous le savons bien nous à
Soultz-les-Bains qu' aucun poids lourd immatriculé dans la plupart
des pays d'Europe ne roule sur la RD 422, nous serions aveugles si
nous ne les avions pas remarqués. Cependant, au moment des
contrôles de gendarmerie, on n'en trouve très peu. C'est vrai.
Quant à conclure qu'il y a peu de
poids lourds en infraction, il y a une marge.Les gendarmes eux- mêmes
reconnaissent que les chauffeurs se préviennent par les divers
moyens à leur disposition. Enfantin non !
Comment le représentant de l'Etat
n'a-t-il pas pensé à cela ? Que celui des lobby camion le
prétende soit, il pense à ses poches qui ne sont jamais
suffisamment remplies.
Alors, que faire ?
Continuer à analyser l'air pollué de
Soultz-les-Bains. Mais aussi, enregistrer les bruits de cette route.
Et puis, il va falloir y penser
sérieusement, indemniser les riverains qui, eux, méritent aussi de
profiter du dynamisme économique de la région.
Il reste tout de même une solution
pour éviter tout ce vacarme sans entraver l'économie de la région :
les politiques y ont déjà songé il y a quelques années :
- interdire les transports longues distances sur les routes.
- les remplacer par des transports par voies ferrées ou fluviales.
- ne conserver les transports routiers que pour les petites distances.
La Suisse, a déjà des lignes
ferroviaires qui traversent les Alpes, les poids lourds sont
contraints de les utiliser et ne protestent pas.
À quand chez nous ?
C.Roth-Ventrella